Mes années 70

Depuis deux jours, maintenant, la panne a éteint tout le réseau des télécommunications dans tout mon quartier. Plus de téléphone, plus d’internet, plus de télévision, plus de radio, plus d’accès à mes livres en ligne, ni à ma musique, ni à mes services de renseignement et encore moins aux informations.  Soudain tout devient difficile d’accès, voire impossible. Je me retrouve nu face à la réalité du monde, obligé de me déplacer pour la moindre information, pour le moindre contact. Cela vient s’ajouter à une pénurie de carburants et des transports en berne qui rendent justement tout déplacement hasardeux. Le vingt et unième siècle vient de se faire la malle. Et cela me rappelle le début des années 70 où le téléphone était un luxe, la télé un média chiche et rare, l’information couchée sur papier, toujours en retard. Et pourtant, après un moment de frustration, la nostalgie a balayé mon désarroi.

Mes années 70 ont duré de mai 68 à la fin de 1980.

Ce furent des années d’intenses découvertes et d’une liberté qui n’avait jamais été telle et ne serait plus jamais la même.

Pour commencer, on avait chassé le Grand Charles et sa chape de plomb de plans quinquennaux et de censures tous azimuts. La jeunesse avait pris la parole et entraîné avec elle toute une vague de pensées nouvelles et enthousiasmantes. Ceux qui se sont opposés à ce mouvement l’ont réduit au gauchisme et à la chienlit du Général. Quelle erreur !

Les années 70, en tous cas les miennes, furent un déluge d’idées, de créations, de liberté, de théories nouvelles, de voyages lointains faits par des jeunes plutôt que par des ethnologues vieillissants. Des jeunes qui partaient se mêler aux autres cultures, découvrir que la vie existait aussi ailleurs. Bali, l’Afghanistan, l’Inde et la Thaïlande étaient leurs destinations favorites. On ne partait plus en vacance, on partait en voyage.

Il y avait la droite pompidolienne, puis giscardienne, toute pleine de progrès économique, de succès dans une société nouvelle et libérale, une droite qui nous imposerait plus tard les années 80, les années « attaché case » et disco. Une droite que stigmatisait une guerre du Vietnam monstrueuse et criminelle. Une droite qui avait abandonné la pesanteur du modèle gaulliste pour la remplacer par le cynisme des affairistes.

Il y avait la gauche, traînant le bilan « globalement positif » de l’Union Soviétique, qui ruinerait la France en avec des aventures économiques hasardeuses et des projets pharaoniques. Une gauche imprégnée d’idées dépassées avant d’être nées. Il y avait Mao avec sa Révolution Culturelle et son Petit Livre Rouge dont on ne savait pas encore ce qu’ils avaient coûté au peuple chinois. Il y avait Georges Marchais est Georges Séguy, qui haranguaient les foules de leurs promesses qu’on savait fausses. Jack Lang et Robert Badinter n’étaient pas encore en scène …

Un film comme le Chagrin et la Pitié avait mis à mal le mythe d’une France héroïque résistant à l’envahisseur. Brusquement, les jeunes portaient un regard dubitatif sur la gloire de leurs pères. On ne pouvait plus dire comme certains : « Hitler, connais pas ».

Puis, entre les deux murailles branlantes d’une droite comme d’une gauche aux valeurs dépassées, une nouvelle pensée se frayait son chemin, sans beaucoup d’égards pour les idéologies et beaucoup pour les idées. Il s’agissait de faire vivre les fruits de l’inspiration, de mettre en oeuvre tout ce que les médias en plein essor nous enseignaient du monde. 

Le chômage n’avait pas encore explosé, le fait qu’il y ait presque un million de chômeurs avait pourtant ouvert la porte au chômage économique qui arrangeait bien les affaires d’une jeunesse qui ne voulait pas faire n’importe quoi, l’inflation s’envolait lentement, mais on trouvait du travail en traversant la rue (pour de vrai). Il suffisait de lire les petites annonces de France Soir pour se trouver des petits boulots qu’il était facile de bien effectuer tout en faisant ses études. J’ai été ainsi employé aux photocopies, garçon de courses, prof de gym, surveillant de cantine, standardiste, employé au dispatching de camions citernes, agent immobilier, assistant de formation, aide comptable, rédacteur d’ouvrage sur l’informatique et je ne sais plus quoi. Certains de ces boulots pouvaient durer toute une année. Le fait que je fus, à partir de 1973, étudiant en doctorat m’octroyait des privilèges mirobolants. Je gagnais peu en en faisant tout aussi peu, mais avec une gloire d’universitaire.

Dans le concert des discours de croissance et de productivité pour « dépasser l’Amérique » commençait à se faire entendre la petite musique discordante de l’écologie.

Paris était encore une ville avec des Parisiens, une vie de quartier, des appartements à bon prix, une nuit sans danger. Alors on sortait et on n’avait pas peur de rentrer chez soi à pied bien après le dernier métro.

Les universités s’étaient émancipées des vieilles barbes et pratiquaient un enseignement où les étudiants étaient invités à participer et à activer leurs neurones à autre chose que l’écoute de maîtres indifférents perchés sur leurs chaires.

La télévision se colorait, se démultipliait et brisait ses barrières pour offrir un spectacle ouvertement provocateur. Aux multiples chaînes s’associait la publicité qui nous ouvrait les yeux sur tout un monde de créativité débridée; on commençait à parler de culture publicitaire. Les propos de 1968 étaient bien loin. On avait remplacé le film du dimanche soir par le beaucoup plus aventureux Ciné-Club et le Cinéma de Minuit.

Coluche, Desproges et le Splendid dynamitaient l’humour.

La Pop Music  gagnait ses lettres de noblesses. Les Stones, Pink Floyd, les Doors ou Emerson Lake and Palmer faisait éclater les murs de la musique populaire pour lui donner un ton politique, artistique, contestataire. Les Punks n’étaient pas loin.

Le cinéma se débarrassait des genres, des codes établis. La Nouvelle Vague cédait la place à un cinéma moderne, avant-gardiste, mais aussi ouvertement populaire. Star Wars, Soleil Vert et Blade Runner datent des années 70. Il y avait des cinémas partout et il ne se passait pas une semaine sans que j’aille une ou deux fois voir des films dans le Quartier Latin qui appartenait encore aux étudiants.

Les années 70 tournaient le dos avec insolence aux années 50 et 60 grises et oppressantes, inhabitables par la jeunesse qui n’en finissait pas de se réveiller depuis la fin des années 60.

Ce sont aussi les années de mes études. Notre génération avait été éduqué à l’école communale de la République, celle de Jules Ferry, celle des années 50 et 60 et qui ne badinait pas avec l’instruction. Nous savions écrire et notre culture littéraire devait tout au Lagarde et Michard. Autant dire que nous avions grandi dans le culte de la Langue Française (avec des majuscules). De mon Bac en 69 à mon Doctorat et 78, j’ai traversé ces années en étudiant, en explorant les arcanes de la littérature, du langage et des sciences humaines. Sautant de Barthes à Huysmans, de Lacan à Derrida, de Proust à Lovecraft, de Mac Luhan à Jakobson, je me suis permis toutes les insolences que mon jury de thèse eut un peu de mal à avaler : « Vous n’avez rien à nous vendre, nous n’avons rien à vous acheter ». Il faut dire aussi, qu’en pleine soutenance, une de mes amies entra dans la salle, longue, fine et vêtue de noir, elle vint planter une rose rouge dans mon verre d’eau. Ma surprise fut telle que le jury ne songea pas à me demander si j’avais fomenté cet événement. Le fait que ma thèse fut centrée sur les mass-medias et qu’elle parle de publicité irritait au plus haut point ces universitaires au conservatisme chevillé au corps. Il était presqu’impossible de leur expliquer que mon propos était de démonter les mécanismes pernicieux de la pub, non d’en faire la promotion.

Il faut dire que j’avais fait toutes mes études à l’Université de Paris X, à Nanterre, à laquelle on accédait par la gare de « La Folie, complexe universitaire ». Tout un programme. L’université était cernée d’immenses bidonvilles que nous pouvions contempler depuis les salles de cour. Et puis nous allions manger des sandwiches au saumon fumé dans la cafétéria du club de tennis. 

Les CRS débarquaient parfois et nous allions planter des marguerites dans le canon de leurs fusils. 

C’est pendant ces années que j’ai pris mon envol, d’abord en quittant ma mère qui ne supportait plus mon insolence et mon ambition, puis mon père qui m’avait accueilli dans sa famille de bourgeois aisés. (Il n’était pas encore ruiné). Mon parcours avait commencé par une chambre de bonne sans eau, avec une simple ampoule sur laquelle j’avais installé une prise voleuse afin de brancher mon électrophone pour écouter du Mahler. Cinq ans plus tard, je me retrouvai dans un petit studio de la rue Lepic, au coeur de la vie parisienne au milieu d’autres jeunes qui peuplaient mon immeuble vétuste mais follement vivant. J’habitais à Montmartre … Je passais mon temps à écrire des nouvelles, des débuts de roman, des lettres et des poèmes. Je dessinais et créais des « oeuvres » pour mon oncle qui me les achetait contre mon argent de poche.

En 1975, j’habitais près de la rue du Commerce dans un immeuble où tout le monde se connaissait, une bande de jeunes qui allaient les uns chez les autres. Le sport habituel, c’était de se retrouver à quarante dans une pièce de vingt mètres carrés. Tout le monde fumait (pas que du tabac) et on dansait sur du disco. À cinq heures du matin, j’étais chargé de préparer une soupe à l’oignon, cela changeait des gin-tonics.

Nous allions aussi ensemble au Commerce, un immense restaurant populaire (héritier des bouillons), sur plusieurs étages, où les garçons, en tablier blanc se pressaient avec une douzaine d’assiettes pleines sans jamais en faire tomber une seule.  On y mangeait pour quinze balles (2,5 euros …) en faisant l’addition nous-mêmes sur la nappe en papier en trichant éhontément. Nous ne gagnions pas beaucoup d’argent, mais rien n’était cher. Le restaurant existe toujours, transformé en brasserie aussi à la mode que médiocre et chère.

À vingt ans j’avais déjà découvert l’Amérique et à vingt-et-un, j’avais fait le tour de l’Eurasie, découvrant, la Pologne, la Russie en Transsibérien, le Japon et la Thaïlande. C’était l’époque des charters qui ouvraient le monde à toute une jeunesse avide de découvertes dans des avions bondés pour des prix dérisoires. L’escale à Dubaï se faisait dans une bâtisse en ciment tenant lieu de boutique hors taxe et gardée par un soldat armé d’une Kalachnikov. Et j’étais loin d’être le seul à partir ainsi à la découverte d’un monde que nos ainés refusaient de connaître, ne serait-ce que parce qu’ils y avaient fait la guerre.

Je me souviens de m’être perdu dans Pompéi sans me rendre compte que le site était fermé depuis des heures et que je me promenais seul dans la ville morte, au milieu des fantômes.

Nous faisions des virées à moto, sans casques, sans but précis et on se croyait dans Easy Riders sur les routes de la région parisienne. La vie était dangereuse, mais elle avait une saveur. Solex, mobylettes et motos de tous calibres étaient des instruments de liberté et d’indépendance. On se tuait en Kawa 750, à 150 à l’heure sur la rue de Rennes, comme je musardais sur mon Solex sur les routes du Berry. Plus tard, Jackie (ma femme, une Anglaise aussi empathique que je suis ironique) fit l’acquisition de notre première voiture, une 204 blanche dont une porte arrière tenait avec de la ficelle. On était libres, c’était ça le bonheur. Et mon directeur de thèse qui me demandait où j’avais garé ma Roll. Nous avions hérité de l’ère Pompidou un Paris pour bagnoles. Les Champs Elysées, par exemple, avaient des contre-allées où deux rangées de voitures pouvaient se garer. Et quand cela ne suffisait pas, on se rangeait au milieu de l’avenue, juste en face du cinéma ou nous voulions aller. C’était gratuit, on faisait ce que l’on voulait.

Si on voulait visiter un musée, il suffisait d’y aller et d’entrer sans autre forme de procès. Pas de contrôles de sécurité, pas de réservation sur Internet, pas de complications tatillonnes de l’administration ou de la sécurité. Les années 70 n’étaient pas dangereuses. Je me souviens être aillé à pied à cinq heures du matin faire la queue pour acheter des billets pour Boris Godounov par le Bolchoï. Il suffisait de vouloir.

Beaucoup avaient rapporté de leurs voyages le goût des paradis artificiels et, avec l’aval des Beatles, fumaient et s’envoyaient des pilules aux effets imprévisibles. On se sentait Baudelaire et nos « trips » étaient des incursions dans le monde des rêves.

Les années 60 avaient fini dans la promesse d’ordinateurs omniscients et devenus fous. Et vers la fin des années 70, surgirent des micro-ordinateurs aux possibilités dérisoires qui nous firent rêver de prise de pouvoir sur les complications de la réalité. La fin des années 70 coïncide avec le passage des rêves fous à l’ordinateur de bureau, objet d’asservissement et de dépersonnalisation. Les années 70 sont une tache de couleur entre deux décennies atones. Une acmé dans le défilement du temps.

Je tombais amoureux de filles belles à tomber à la renverse. Mais j’étais si timide que jamais je ne me déclarais. En cette époque de libération et d’amours sans retenue, je demeurais pétrifié par l’inaccessibilité du désir. J’étais persuadé d’être le seul à me sentir paralysé à l’idée de me déclarer auprès des filles que je désirais, croyant trop facilement les rodomontades de mes camarades. Les années 70 étaient gouvernées par l’idée de l’amour libre, facile et versatile. On ne parlait que de « libération sexuelle », ce qui convenait assez peu aux timides de tout poil. Alors je me promenais de rêve en rêve jusqu’à ce qu’elles se lassent de moi. J’en faisait le portrait, je leur envoyais des poèmes, des lettres surréalistes. L’une d’elle prit les choses en main et c’est ainsi que je me mariai. C’est aussi à ce moment que commencèrent les années 80. Et toutes les décennies qui vont suivre nous feront regretter cet âge d’or où tous les rêves étaient possibles.

Et voici les mêmes colorisées …

C’était une époque de libération sexuelle débridée qui se traduisait au cinéma par des films à la sensualité un rien niaise (Emmanuelle), mais aussi par tout un art aux connotations troubles (et troublantes), tel que les photos de David Hamilton que chaque jeune fille affichait sur ses murs et tout un monde d’expériences sexuelles aux alibis culturels parfois douteux. Bien sûr, le porno avait fait son entrée tant dans les cinémas de quartier que dans les vidéo-clubs. Certains voulaient même y voir de l’art. Aujourd’hui, je me demande bien ce qu’aurait dit Reiser de l’explosion de la pudibonderie qui sévit désormais.

Cette libération de la sexualité venait en réaction aux canons de moralité des décennies précédentes, elle prendra fin brutalement dans les années 80 avec l’apparition du Sida. 

On ne se souvient aujourd’hui que des ridicules de cette période, ses couleurs pop, ses pantalons à pattes d’eph, Les chaussures à plateforme, les rouflaquettes et les lunettes en forme d’écran de télé. Je portais même un manteau de fausse fourrure ! La mode d’une époque est en général insupportable à celle de l’époque suivante. Celle des années 70, outrancière et joyeuse, n’échappe pas à cette malédiction qui masque l’intense bouillonnement de la culture et des idées de cette période. C’était aussi le temps où Dali se montrait dans la publicité : « Je suis fou du chocolat Lanvin ».

Les politiques aussi avaient leurs ridicules : Giscard jouant de l’accordéon et s’invitant chez des Français moyens, un hobereau en goguettes; Mitterrand simulant son propre enlèvement avec la complicité de Jean Edern Hallier; Le Pen et son oeil de verre, Marchais et ses saillies éructaient à qui mieux-mieux. Mais, au moins, ils n’avaient pas l’odeur de naphtaline des barons du gaullisme représentés par un Malraux au sommet de sa déliquescence et pourtant invité par Nixon pour le conseiller dans sa rencontre avec Mao.

Et cet effondrement providentiel des télécommunications et des moyens de se déplacer qui m’irrite tant, m’offre le temps de vous raconter cette époque qu’on oubliera forcément dans quelques décennies de crises et de désespoir. La décennie de toutes les espérances, de tous les enthousiasmes. Il n’aura suffit que de quelques jours sans les prothèses habituelles du cerveau pour que l’imagination se réenchante, que les membres ankylosés de la créativité se remettent à bouger après bientôt cinquante ans de léthargie.

From translation with love

Jackie et moi avons passé des dizaines d’années à traverser le monde des communications internationales. Jackie dans une grande agence mondiale, moi dans un groupe d’études et communication européen.

Nous avons pu constater la lente déréliction du langage, l’appauvrissement du vocabulaire qui se dilate comme une super-nova mourante avant de s’effondrer : « problématique » remplace « problème », « en situation de handicap » remplace handicapé, « kilomètres par heure », remplace « kilomètres heure ». En anglais, le T est en voie de disparition dans les éructations de gens qui ne savent lire que les gros titres du Sun.

La traduction automatique est en progrès. Elle permet de se faire une idée de ce que voulait dire le Tartaro-Mandchou qui publie sur les réseaux sociaux.

Il est donc utile que des gens qui ont vécu une éducation où la langue était reine entreprennent de proposer un service de traduction exigeant, fidèle et efficace.

Jackie and I spent most of our lives in the world of international communication. Jackie worked in a major international agency while I was part of a European research and communication group.

We have observed the gradual decline and impoverishment of grammar and vocabulary both in English and French, like a dying supernova before its collapse. ‘To deliver’ has become a standard term for politicians – it is used by them in every other sentence.  « I was sitting » or « I was standing » have been replaced by « I was sat » or « I was stood » – both grammatically incorrect since the action is ongoing. Students learning English do not make this mistake, but it is now the standard language of BBC presenters. Moreover, the letter T is disappearing, replaced by a glottal stop.

Computerized translation is evolving but it only gives us an idea of what the texts published on social networks mean and is still quite unable to translate a text accurately or with any sense of nuance.

This is why it is still essential for people who received an education where language was highly respected to carry out translations which are accurate and a true reflection of the original text.

Il suffit de prendre contact avec nous et nous réaliserons des traductions fidèles et respectueuses de vos textes.

Please contact us and we will provide you with the translation service your texts deserve.

CONTACT

Les (nouveaux) musées de Paris

Paris est une ville incroyablement riche en musées. Mais il s’en ouvre de nouveaux qui sont des oeuvres d’architecture autant que les écrins des trésors d’art de la ville :

COLLECTION PINAULT ET FONDATION VUITTON

L’ORANGERIE

LE GRAND PALAIS ÉPHÉMÈRE : ANSELM KIEFER

LE MUSÉE ET LES JARDINS ALBERT KAHN

COLLECTION PINAULT ET FONDATION LOUIS VUITTON

La Bourse du Commerce, ce bâtiment tout rond, rescapé de la démolition des Halles de Baltard et des déserts anarchiques édifiés par des urbanistes incompétents (c’est peu de le dire), la Bourse du Commerce, donc, attendait depuis des lustres, un destin incertain qui incluait sa démolition pour vouer ce qui restait de ce quartier à une nouvelle monstruosité imbécile.

N’oublions pas que les Halles de Baltard cédèrent la place à un trou béant pendant de nombreuses années. Puis on y bâtit un forum qui n’était qu’un autre trou dans un quartier qui devenait un coupe gorge. Puis on remplaça le forum par une « canopée », monstruosité architecturale d’une lourdeur hideuse et à la couleur d’urine bilieuse. 

Aucun espoir n’était plus permis quand un milliardaire, à qui on avait refusé l’Île Séguin, jeta son dévolu sur ce bâtiment séculaire dont personne ne savait quoi faire. 

Et le miracle s’opéra. 

Faisant front aux abominations des urbanistes acéphales, la rotonde classique reprit vie et opposa la richesse de sa culture et de sa vision à l’absurde vaticination architecturale qui furoncle le coeur de Paris.

Tendant une main à Saint Eustache et au quartier Montorgueil et l’autre au Paris Classique qui rayonne autour le la Place des Victoires, La Bourse du Commerce est devenue un musée, mais aussi un chef d’oeuvre d’architecture qui n’est pas sans rappeler le musée Guggenheim de New York, jouant sur le cercle et la spirale pour mettre en scène les oeuvres présentées. 

Brusquement, c’est un sang neuf, une lumière nouvelle qui emplit ce quartier par trop longtemps tenu pour dépotoir urbain. Désormais on y vient, on ne se contente plus de passer.

Et de ce musée à la rondeur élégante, où même le béton se fait soyeux, on aperçoit le Centre Pompidou, ce renversement architectural tant décrié qui, à l’instar de la Tour Eiffel,  fait un pied de nez insolent aux ronds de cuir de la pensée qui écrasent de leur canopée de plomb le trou béant de leur esprit.

Allez-y voir, laissez-vous emporter par la magie du lieu et des oeuvres insolentes qu’on y présente, à commencer par ces sculptures faites de bougies allumées et qui se réduisent peu à peu au néant au fil des heures et des jours. Un triomphe saisissant de l’éphémère qui, dans ce lieu rescapé, donne intensément à réfléchir.

Vous pourrez aussi aller voir la Fondation Louis Vuitton dont le bâtiment de Franck Gehry navigue à pleine voile sur les flots verts du bois de Boulogne. Là encore, le milliardaire a endossé l’habit de mécène et livre à la ville et au public l’expression de la diversité de l’art contemporain dans un écrin d’exception.

RETOUR

L’ORANGERIE

Notre promenade jeudinicale nous a menés à l’Orangerie, pour y voir l’exposition David Hockney qui passa un an de confinement en Normandie à peindre sur son iPad, sport que je pratique moi-même avec moult complaisance.

Son oeuvre déployée sur des dizaines de mètres fait écho aux nymphéas de Monet dont on constate qu’il n’y voyait plus grand-chose au crépuscule de sa vie. David Hockney a fait le pari opposé, il a peint comme un enfant avec ses gouaches numériques. 

Le musée a fait peau neuve et nous offre de belles salles lumineuses pour y voir Derain , Cézanne, Renoir et Soutine, sans compter d’autres artistes de la fin de l’impressionnisme.

Mais, le plus touchant, dans cette promenade, c’est que, dans le café du parc des Tuileries à quelques encablures de là, la serveuse semblait sortir d’un tableau de Renoir que nous venions de voir.

RETOUR

LE GRAND PALAIS ÉPHÉMÈRE : ANSELM KIEFER

Le Grand Palais est en travaux. Donc on l’a reconstruit sous la forme d’un palais gonflable devant l’École Militaire, face à la Tour Eiffel.

Et dans cet immense espace quasi obscur, on y a exposé les oeuvres gigantesques d’Anselm Kiefer. Des peintures à la beauté saisissante faites de débris de nature et de matériaux divers.

Vues de loin, ces immenses toiles sont un mélange de formes, de paysages et de textes, la magnifique expression d’un monde mortifère, déchiré par la guerre, la mort, le désespoir.

On se sent minuscule au milieu de ces toiles grandioses aux couleurs chaudes et aux motifs désespérés.

L’ombre du nazisme plane dans l’oeuvre de cet artiste allemand qui s’investit dans la lutte contre l’oubli de l’horreur au travers d’une oeuvre à la beauté menaçante.

RETOUR

LE MUSÉE ET LES JARDINS ALBERT KAHN

C’est l’endroit que nous avions choisi, il y a 42 ans pour nos photos de mariage.

Puis l’endroit avait été fermé pendant de nombreuses années.

Il vient de réouvrir, complètement rénové.

Les jardins ont été largement restaurés. Beaucoup des sentiers y sont quasiment impraticables pour des gens qui ne sont pas lestes et câbles de se mouvoir sur d’étroits passages encombrés de grosses pierres aussi belles que propres à se casser la margoulette.

Et c’est vrai qu’on peut se perdre dans ce parc qui ne fait que deux cent mètres de côté.

Les espaces sont difficiles à distinguer, les explications manquent. On fait attention de ne pas se fouler la cheville.

Le musée s’étend dans tout le parc et dans le magnifique bâtiment qui vient d’être construit.

On est tout de suite frappé par la géométrie étrange du leu.

Puis on est assailli par les innombrables autochromes exposés en transparence sur toute la surface des murs.

Mais très vite, on est débordé, perdus dans cette quantité qui n’offre aucun ordre visible, aucun choix qui fixe l’attention. Le trop plein rend le sujet invisible. Ce musée étale sans rien montrer. La pédagogie tombe à côté du sujet. On voit sans se fixer sur rien. On se lasse vite des innombrables vidéos qui parlent de tout sauf du sujet.

Il en résulte un labyrinthe mental qui irrite et finit par faire fuir. 

Au final, une muséographie aussi pédante qu’impropre à remplir son rôle d’émerveillement.

Dommage !

RETOUR

Mes Romans de la Réalité Transformée

DÉSORMAIS, TOUS MES ROMANS EXISTENT EN VERSION PAPIER, VOILÀ QUI FERA PLAISIR À CEUX QUI N’AIMENT PAS LIRE SUR TABLETTE !

Il m’arrive aussi d’écrire !

J’ai pondu mon premier roman à 14 ans, un truc d’épouvante qui s’appelait Psychoman. C’était écrit dans un cahier à gros carreaux et j’en fus un des deux ou trois lecteurs.

Puis j’ai écrit des nouvelles, un recueil qui s’appelait Le Chant du Ptérodactyle. J’avais vingt ans et je me prenais pour Lovecraft.

Il a fallu que j’atteigne l’âge de la retraite pour me remettre à la romancitude …

TOUS MES ROMANS SONT ACCESSIBLES SUR CETTE PAGE : cliquez sur la bibliothèque

Le Cantique du Quantique

Il s’agit d’une trilogie de petits romans qui racontent le grand monde et tout ce qui ne s’y passe pas bien du tout.

Ils nous emmènent dans nos rêves, dans le passé et dans le futur pour nous y perdre corps et bien.

Les trois romans sont disponibles séparément :

Cascade

Voici mon nouveau roman. Il ne s’agit pas d’un ouvrage ventru et redondant, mais plutôt une petit bouquin condensé comme un rêve, en voici la présentation :

Que se passe-t’il dans nos rêves ? Que se passe-t’il quand on rêve ? Que se passe-t’il quand on rêve de quelqu’un qui rêve ? Que se passe-t’il quand on se trouve dans le rêve d’un autre ? Qui est en haut de cette cascade de rêves qui laisse chaque personnage perdu, ne sachant ni d’où il vient, ni où il va ? Ce tout petit roman, fait pour être lu en une nuit, apporte la réponse grandiose, philosophique, scientifique et religieuse à cet ensemble de questions essentielles. Pour parler de rêve, dans notre langue, nous ne disposons que de quatre mots : rêve, songe, onirique et cauchemar. Comment une langue comme la notre peut n’offrir que si peu de termes pour décrire un univers si vaste et si complexe ? Ce roman est la réponse physique, métaphysique, transcendante et immanente à ce paradoxe qui fait se télescoper la philosophie Zen et les singularités quantiques dans une collision astrale définitive.

J’ai déjà écrit des très gros romans, mais c’est fatiguant. Et puis je me rend compte que les livres courts, c’est comme le caviar, moins il y en a plus on en a envie.

C’est un roman de rêves qui se lit en une nuit dans votre lit.

Vous pouvez le lire ici dans sa dernière version illustrée.

Vous pourrez aussi acheter ce roman d’exception sur Amazon (le livre en format Kindle est désormais enrichi d’illustrations originales) :

Bonne lecture !

Cliquer sur les pages par les agrandir

Et voici une nouvelle partie de cet immense roman qui refait le monde à la mesure de mon prodigieux génie … quinze pages, quoi !

Et maintenant, un troisième morceau de cette oeuvre impérissable :

Nous voici à mi-chemin de cette immense fresque de l’inconscient révélé.

Commençons par une image qui en est tout droit sortie :

Par les jours de grand froid, Wilfrid J. aimait se perdre au long de la Seine gelée au frémissements électriques.

Voici maintenant une quatrième partie à lire avec prudence :

Voici la cinquième partie de cet immense saga :

Et enfin, le dénouement, aux résonances de trompette métaphysiques :

Solitudinal 

Il paraît que cette époque de confinement et de distanciation produit de la solitude. La solitude produit du temps libre. Le temps libre, c’est l’occasion idéale pour se mettre à écrire. Il paraît que l’on a rarement vu une telle éclosion de bouquins. Donc, je ne déroge pas : j’écris des romans.

En revanche, comme d’habitude, je ne suis pas les règles, au contraire, je fais tout à l’envers.

Voici le résumé de l’histoire que nul ne saurait divulgacher ! (to spoil in French !)

L’Envers du Temps

Mon nouveau roman court clôt ma trilogie quantique par une formidable expérience de voyage temporel.

Vous rendrez compte que voyager dans le temps n’est pas aussi agréable qu’on le souhaiterait.

Vous découvrirez que la place de l’humanité dans l’univers est vraiment décevante.

Vous découvrirez que ce que vous pensez vrai ne l’est pas toujours, ou, plutôt jamais.

Vous trouverez ce terrifiant opus sur Amazon, comme d’habitude :

Et, comme les trois Mousquetaires étaient quatre, voici le quatrième roman, plus long, qui nous emmène ailleurs :

Silence Fiction

Mon nouveau roman vous raconte la fin du monde : Ça ne se passe pas bien du tout !

Et si les extraterrestres étaient des êtres grands comme des étoiles et aussi peu denses qu’un gaz léger. Ils seraient près de nous sans qu’on les voie, on les traverserait sans les sentir. Et pourtant ils auraient le pouvoir de modifier le monde et de nous transporter dans d’autres dimensions sans qu’on sache pourquoi.

Le professeur Olaf Z, un génie provocateur est appelé pour tenter d’entrer en contact avec ces extraterrestres pour sauver un monde en péril imminent d’un retour à la pire barbarie.

Il va beaucoup voyager, sans fusées et sans armes, dans un univers en folie.

Comme d’habitude, il vous est possible de l’acheter sur Mama Zone !

KRIM

Ce roman ne fait pas partie de la trilogy de quatre romans car il est une sorte de polar à double détente. Mais, comme d’habitude, il remet en cause la réalité en en inventant, non pas une autre, mais deux autres …

Il se passe dans une ville que l’on croit connaître mais qui n’est pas ce qu’elle semble être

Il se passe dans une rue étrange et longue :

Dans des lieux et avec des personnages qui engendrent des actions intenses et bizarres

Vous trouverez Krim ici :

Contretemps

Dans ce roman, la vie se déroule tout à fait normalement, de la mort à la naissance. Ce retour à l’Origine du Monde prouve que l’envers vaut l’endroit : Les mùêmes bonheurs et les mêmes malheurs.

Contretemps est disponible ici :

Hystori

L’histoire du monde est racontée par dzes gens qui n’en ont vu que d’infimes détails. Rien ne prouve que ce que nous considérons comme la réalité historique soit vrai. Nous n’avons que des preuves partielles, quelques os, des tas de pierres et des livres écrits par les vainqueurs. Cette’histoire du monde, parmi les mieux documentées a été écrite lors de l’ère gallinacée. Elle remt en question nos misérables convictions.

Hystori est disponible ici :

Résumé

Un curriculum vitae se rédige en commençant par ce qui est le plus récent, en présentant ses derniers exploits. Mais moi, je préfère commencer par le début parce que ma carrière est une initiation qui s’est faite sur un demi-siècle. Pourquoi s’en priver !

1963 – 65

Je passe mon Certificat d’Études et mon BEPC. Je trouve que c’est très drôle de passer des examens, même quand ils ne servent à rien.

Je découvre qu’on peut obtenir des diplômes sans trop d’effort.

1969

Je passe mon Bac. Je l’obtiens avec mention parce que ma dissertation déconcerte. Mes références littéraires sont hors norme, hors programme. 

Je découvre qu’il est bon de ne pas penser comme les autres.

1970 – 78

Je travaille dans diverses entreprises. On me paye mal, mais j’apprends à négocier, à convaincre, à organiser. On me propose des « situations », mais je veux aller plus loin.

J’accompagne mon ami Ernest Dupuy qui organise des stages de Dynamique du Dialogue. Obligé d’observer en silence, j’apprends à comprendre le monde qui se cache derrière les mots.

Je découvre les mystères de l’entreprise et qu’il est bon d’être son propre patron.

1978

Je soutiens ma thèse de Doctorat d’Etat. Mon Directeur de thèse s’était fait tirer l’oreille, je n’étais même pas agrégé. Ma thèse est une analyse sémiologique des mécanismes de la publicité et de la communication de masse. Ça ne plait pas aux profs, mais cela les fascine. Je deviens, à 26 ans, le plus jeune docteur d’état de France.

Je découvre que l’on peut faire des choses que tout le monde, par conformisme,  dit impossibles. 

1978 – 85

Je suis chargé d’études, puis directeur d’études dans un institut d’études qualitatives spécialisé dans l’industrie pharmaceutique. Je développe l’analyse sémiologique de la communication (le Semiotest). Je travaille à l’analyse du langage par ordinateur (lexicométrie).

J’étudie la systémique et les théories de la psychologie de la communication de Palo Alto.

Avec un ami, je réalise une étude sémiologique des mécanismes d’un nouveau phénomène : la série télévisée. Dallas n’a plus de mystère pour moi !

Je découvre les implications croisées des sciences du langage, de la technologie et de la communication.

1985 – 2002

Je prends la tête d’une petite société d’études, Trilogy. Je la fais grandir en lui ouvrant des perspectives internationales. Je multiplie les conférences internationales. Trilogy intègre un groupe de sociétés européennes (Qualis International). Je mène, dans ce groupe, de nombreux projets d’innovation au sein de grandes entreprises (Unilever, PSA, Nestlé, Mars). J’interviens dans plusieurs écoles de marketing et même à l’École Polytechnique …

Je forme de nombreux étudiants d’écoles de commerce en leur confiant des missions insolites et provocantes (Y a t’il un remède au marketing, l’homme est-il beau, l’art de planter un budget …). Je leur explique qu’ils entrent chez moi comme des photocopies et qu’ils en sortiront comme des originaux.

Je découvre les arcanes de l’anthropologie interculturelle.

1995 – 96

Je pars par deux fois adopter mes filles au Vietnam.

Je découvre le Vietnam …

1995 – 2015

Je développe de manière indépendante de nouvelles approches des études. L’ethnologie filmée où le comportement réel permet de dépasser le langage et les biais du discours d’opinion. Je développe également des méthodes d’optimisation de concepts innovants.

Je découvre que les études de marché sont des obstacles objectifs à l’innovation en ce qu’elles explorent des attentes qui n’existent pas, se concentrent sur des consensus en excluant l’exception, se comparent à la concurrence au lieu de s’en détacher.

Plusieurs articles de ce site sont le fruit de mes réflexios et expériences de cette époque en particulier CHAOS et INNOVATION et DIE EUROPEAN VIA DE VIVRE qui ont fait l’objet de conférences internationales.

Depuis 2012

J’écris des romans, je fais des photos, je crée des images, je voyage.

Je découvre que la retraite est un recommencement.

Il m’arrive toujours, avec grand intérêt, d’intervenir dans des phases de réflexion, d’analyse et de conseil pour le développement d’innovations, d’optimisation de positionnement, d’interprétation des données des études de marché.

Près d’un demi-siècle d’expérience dans le marketing, la communication, l’innovation et les sciences du langage est un atout décisif pour identifier les solutions optimales.

Portrait de Pascal Fleury

CE SITE PARLE DE MOI, BIEN SÛR, SI L’ON PREND EN COMPTE MA VANITÉ SANS DÉFAUT. MAIS IL PARLE AUSSI DE TOUT CE QUI M’ÉMEUT, ME PLAIT ET M’INTERPELLE : MES VOYAGES, MES TRAVAUX THÉORIQUES, MES ROMANS, MES CRÉATIONS. IL PARLE AUSSI DES GENS EXCEPTIONNELS DONT J’AI CROISÉ LA VIE.

COMMENÇONS PAR MOI !

Je suis né en 1951, c’est à dire à une autre époque dans un autre siècle.

C’était la Quatrième République, la télé n’existait pas, le téléphone non plus (ou si peu). Le frigo était un luxe et les femmes n’avaient pas de compte en banque. C’était le temps des Colonies et tout était gris.

Comme Dieu, je me suis incarné en trois personnes très différentes selon le point de vue de qui parlait de moi. Mon père un bon gros bourgeois d’origine alsacienne et aux moeurs un rien légères; ma mère, une cosaque pas très à cheval sur les principes et une mère adoptive, une célibataire revenue des colonies et qui rêvait de ce qu’elle appelait son bâton de vieillesse. Comme Dieu peut-être, partout, mais sans miracles !

Mes hypostases se résument ainsi :

J’ai traversé 68 en fumant la pipe et je suis devenu Docteur ès Lettres parce que ça m’amusait et que les profs détestaient mon goût des choses modernes. Je suis entré dans le monde des médias et du marketing par hasard, parce que j’étais sémiologue et que personne ne savait à quoi cela servait.

Je me suis marié avec une Anglaise, j’ai adopté des enfants au Vietnam et j’ai passé 25 ans de ma vie dans des avions à essayer de comprendre ce qu’étaient les gens, leurs usages et leurs désirs à travers le monde. Quand tout le monde a compris, on n’a plus eu besoin de moi. Heureusement, il était temps que je prenne ma retraite.

Maintenant, j’observe le monde sans fumer la pipe, je voyage pour m’emplir les yeux de beauté et je fais comme tous ceux qui en ont vu beaucoup, je suis très critique face à la montée du puritanisme concomitante de l’effondrement de la culture.

J’écris, je photographie, je crée pour marquer mon territoire de vieux fauve gourmand.

Et voilà t’y pas que je suis grand-père !

Avant, vraiment avant !

Ma soeur Sylvie, qui a porté un nombre encore plus divers de noms que moi et que j’ai rencontré la première fois à l’âge de trente ans vers 1980, s’est beaucoup intéressée aux origines tumultueuses de notre famille.

Ma soeur vivait entre la réalité, souvent âpre, de sa confrontation avec une vie d’aventure et de révoltes, et ses rêves qui l’entraînaient au bout du monde. Véritable Cosaque, amoureuse des chevaux, mère de cinq enfants au fil de mariages ombrageux, elle vivait dans la mémoire perdue des steppes de Russie et des peuples nomades.

Elle m’a raconté cette histoire qu’elle a forcément accommodée à la manière de son imagination sans borne. Ce texte fait partie d’un ouvrage qui verra peut-être le jour…

Plus tard, la jolie Juive quittera la Russie, les rives du Don, son passé et son avenir pour venir à Paris et passer une grande partie de sa vie au couvent de Picpus où les religieuses prenaient soin des femmes dans le besoin. Je ne sais pas quand elle donna naissance à ma mère. Elle mourut dans les années 70 et ne laissa aucune trace.

Et si vous voulez connaître l’histoire telle que je l’ai réimaginée, il suffit de lire mon roman :

LE DERNIER COSAQUE

Et maintenant …

Jadore me réinventer et me réincarner comme un dieu facétieux. C’est ainsi que la Faculté a inventé une nouvelle catégorie : la POLYPHRÉNIE …

Cela constitue mon MUSÉE personnel que l’on peut visiter quand on en a envie.

Je vous laisse le choix de la version de moi qui vous convient, jadore la pluralité, la mouvance et les certitudes qui se transforment. les ceusses qui croient en leur vérité sont des Savonaroles en puissance, prêts à mille persécutions pour faire perdurer leurs illusions. Je ne suis pas de ceux là !

J’ai fait mienne cette maxime d’Alphonse Allais: « Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux ».

Voici me huit passions que vous retrouverez sur ce site :

  1. La littérature et les romans
  2. La sémiologie et l’anthropologie interculturelle
  3. La cuisine
  4. Le Vietnam
  5. la photographie et l’art de retoucher
  6. Les cités de rêve
  7. La philosophie du bizarre
  8. Mes réflexions et coups de gueule en tous genre

Et bien sûr, plein d’autres choses que vous découvrirez en vous promenant sur ce site.

SOMMAIRE THÉMATIQUE

QUOI DE NEUF ?

LIVRES