Hier, nous sommes allés, bravant le danger sournois de la pandémie, sur les Champs Élysées où sont exposées les sculptures en bronze du chat de Geluck. Depuis longtemps déjà, je suis un adepte de cet humour qui marie l’art et la dérision dans un feu d’artifice de jeux sémantiques jamais dénués de sens et d’arrière pensées humanistes.










































En mariant une forme majeure (le bronze) au dessin d’humour, ces sculptures dynamitent l’art officiel. à preuve, les vitupérations colériques des bourgeois du coin. Mais la foule ne s’y trompe pas, elle. Elle vient admirer le long alignement de statues et les appareils photo crépitent devant ces clins d’oeil à la fois érudits et impertinents qui font la réputation de l’humour belge.
Cette utilisation surréaliste de l’art n’est pas sans me rappeler Damien Hirst qui avait envahi Venise, en 2017, de ses statues démesurées d’une mythologie revue et corrigée, révélant, par exemple, un Mickey couvert de coquillages, parmi les statues antique.






























Cet humour sémantique dans lequel excellait Raymond Devos, n’en pensent les rhéteurs chafouins, donne du sens à l’art, là où le pompier le vide de sens et l’abstraction et le formalisme le fige dans une cuistrerie de salon. L’humour et le décalage mettent le doigt sur la beauté de nos faiblesses, l’indécence de nos vanités.


Cela me rappelle mon enfance, quand ma mère, m’ayant exilé dans une terreuse colonie de vacance éclésiastique, se rachetait en m’envoyant des cartes postales de Siné où, déjà, le chat faisait de la pataphysique.

Et, juste parce que je n’arrive pas à m’en empêcher, j’ai recartoonisé les bronze de Geluck …



















