Mes Romans de la Réalité Transformée

DÉSORMAIS, TOUS MES ROMANS EXISTENT EN VERSION PAPIER, VOILÀ QUI FERA PLAISIR À CEUX QUI N’AIMENT PAS LIRE SUR TABLETTE !

LE CANTIQUE DU QUANTIQUE

KRIM

CONTRETEMPS

HYSTORI

DRIM

L’ENVOL DES MOTS

PRIM

LES ROMANS DE LA RÉALITÉ TOURMENTÉE

Il m’arrive aussi d’écrire !

J’ai pondu mon premier roman à 14 ans, un truc d’épouvante qui s’appelait Psychoman. C’était écrit dans un cahier à gros carreaux et j’en fus un des deux ou trois lecteurs.

Puis j’ai écrit des nouvelles, un recueil qui s’appelait Le Chant du Ptérodactyle. J’avais vingt ans et je me prenais pour Lovecraft.

Il a fallu que j’atteigne l’âge de la retraite pour me remettre à la romancitude …

TOUS MES ROMANS SONT ACCESSIBLES SUR CETTE PAGE : cliquez sur la bibliothèque

Le Cantique du Quantique

Il s’agit d’une trilogie de petits romans qui racontent le grand monde et tout ce qui ne s’y passe pas bien du tout.

Ils nous emmènent dans nos rêves, dans le passé et dans le futur pour nous y perdre corps et bien.

Les trois romans sont disponibles séparément :

Cascade

Voici mon nouveau roman. Il ne s’agit pas d’un ouvrage ventru et redondant, mais plutôt une petit bouquin condensé comme un rêve, en voici la présentation :

Que se passe-t’il dans nos rêves ? Que se passe-t’il quand on rêve ? Que se passe-t’il quand on rêve de quelqu’un qui rêve ? Que se passe-t’il quand on se trouve dans le rêve d’un autre ? Qui est en haut de cette cascade de rêves qui laisse chaque personnage perdu, ne sachant ni d’où il vient, ni où il va ? Ce tout petit roman, fait pour être lu en une nuit, apporte la réponse grandiose, philosophique, scientifique et religieuse à cet ensemble de questions essentielles. Pour parler de rêve, dans notre langue, nous ne disposons que de quatre mots : rêve, songe, onirique et cauchemar. Comment une langue comme la notre peut n’offrir que si peu de termes pour décrire un univers si vaste et si complexe ? Ce roman est la réponse physique, métaphysique, transcendante et immanente à ce paradoxe qui fait se télescoper la philosophie Zen et les singularités quantiques dans une collision astrale définitive.

J’ai déjà écrit des très gros romans, mais c’est fatiguant. Et puis je me rend compte que les livres courts, c’est comme le caviar, moins il y en a plus on en a envie.

C’est un roman de rêves qui se lit en une nuit dans votre lit.

Vous pouvez le lire ici dans sa dernière version illustrée.

Vous pourrez aussi acheter ce roman d’exception sur Amazon (le livre en format Kindle est désormais enrichi d’illustrations originales) :

Bonne lecture !

Cliquer sur les pages par les agrandir

Et voici une nouvelle partie de cet immense roman qui refait le monde à la mesure de mon prodigieux génie … quinze pages, quoi !

Et maintenant, un troisième morceau de cette oeuvre impérissable :

Nous voici à mi-chemin de cette immense fresque de l’inconscient révélé.

Commençons par une image qui en est tout droit sortie :

Par les jours de grand froid, Wilfrid J. aimait se perdre au long de la Seine gelée au frémissements électriques.

Voici maintenant une quatrième partie à lire avec prudence :

Voici la cinquième partie de cet immense saga :

Et enfin, le dénouement, aux résonances de trompette métaphysiques :

Solitudinal 

Il paraît que cette époque de confinement et de distanciation produit de la solitude. La solitude produit du temps libre. Le temps libre, c’est l’occasion idéale pour se mettre à écrire. Il paraît que l’on a rarement vu une telle éclosion de bouquins. Donc, je ne déroge pas : j’écris des romans.

En revanche, comme d’habitude, je ne suis pas les règles, au contraire, je fais tout à l’envers.

Voici le résumé de l’histoire que nul ne saurait divulgacher ! (to spoil in French !)

L’Envers du Temps

Mon nouveau roman court clôt ma trilogie quantique par une formidable expérience de voyage temporel.

Vous rendrez compte que voyager dans le temps n’est pas aussi agréable qu’on le souhaiterait.

Vous découvrirez que la place de l’humanité dans l’univers est vraiment décevante.

Vous découvrirez que ce que vous pensez vrai ne l’est pas toujours, ou, plutôt jamais.

Vous trouverez ce terrifiant opus sur Amazon, comme d’habitude :

Et, comme les trois Mousquetaires étaient quatre, voici le quatrième roman, plus long, qui nous emmène ailleurs :

Silence Fiction

Mon nouveau roman vous raconte la fin du monde : Ça ne se passe pas bien du tout !

Et si les extraterrestres étaient des êtres grands comme des étoiles et aussi peu denses qu’un gaz léger. Ils seraient près de nous sans qu’on les voie, on les traverserait sans les sentir. Et pourtant ils auraient le pouvoir de modifier le monde et de nous transporter dans d’autres dimensions sans qu’on sache pourquoi.

Le professeur Olaf Z, un génie provocateur est appelé pour tenter d’entrer en contact avec ces extraterrestres pour sauver un monde en péril imminent d’un retour à la pire barbarie.

Il va beaucoup voyager, sans fusées et sans armes, dans un univers en folie.

Comme d’habitude, il vous est possible de l’acheter sur Mama Zone !

KRIM

Ce roman ne fait pas partie de la trilogy de quatre romans car il est une sorte de polar à double détente. Mais, comme d’habitude, il remet en cause la réalité en en inventant, non pas une autre, mais deux autres …

Il se passe dans une ville que l’on croit connaître mais qui n’est pas ce qu’elle semble être

Il se passe dans une rue étrange et longue :

Dans des lieux et avec des personnages qui engendrent des actions intenses et bizarres

Vous trouverez Krim ici :

Contretemps

Dans ce roman, la vie se déroule tout à fait normalement, de la mort à la naissance. Ce retour à l’Origine du Monde prouve que l’envers vaut l’endroit : Les mùêmes bonheurs et les mêmes malheurs.

Contretemps est disponible ici :

Hystori

L’histoire du monde est racontée par dzes gens qui n’en ont vu que d’infimes détails. Rien ne prouve que ce que nous considérons comme la réalité historique soit vrai. Nous n’avons que des preuves partielles, quelques os, des tas de pierres et des livres écrits par les vainqueurs. Cette’histoire du monde, parmi les mieux documentées a été écrite lors de l’ère gallinacée. Elle remt en question nos misérables convictions.

Hystori est disponible ici :

DRIM : Un Polar de Rêve.

Voici un roman qui s’attaque frontalement à la réalité der la réalité et à la conscience quantique.

Il est disponible en format papier, relié et en format Kindle. Vous ne pouvez pas ne pas le lire pour comprendre la logique de dieu !

Oscar W rêve d’une ville pleine de lumière où il se perd dans le dédale de rues et d’avenues qui se déforment à l’infini pour l’éloigner sans cesse de son but. Il vit dans une cité monstrueuse où même la couleur est interdite. Sa ville est gouvernée par un aréopage sinistre épaulé par une police omniprésente.

Il est aussi poursuivi par les savants de la cathédrale, protégés par un concordat ancien avec les prêtres disparus.

Oscar W rencontre Lola, une fille aux cheveux rouges qui vient de nulle part et qui ne sait pas ce qu’elle fait là. Lola lui insuffle sa vie, mais il ne sait pas encore qui il est vraiment.

Poursuivi de toutes part, Oscar W marche vers son destin et découvre, un peu tard à quel point le monde a besoin de lui.

Quand le polar rencontre les lois de la conscience quantique, tout peut arriver.

L’ENVOL DES MOTS

Je me suis commis à répondre à un concours consistant à rédiger une nouvelle d’un maximum de 13 000 signes sur le thème suivant : « Les paroles s’énvolent, les écrits restent ».

L’idée est d’une grande banalité. On a envie d’être d’accord avec ce truisme.

Ma nouvelle change un peu la perspective …

Chapitre 1

L’homme était assis sur le talus qui surplombait la plaine grise. Près de lui, l’enfant contemplait l’horizon poussiéreux sous le ciel uniforme de nuages immobiles. Ils étaient là, immobiles et silencieux à laisser le temps passer.

Devant eux se dressaient des tours, plein de tours, toutes cylindriques et faites de pierre grises et de métal oxydé. D’immenses tubes qui jaillissaient du sol et se perdaient dans le ciel. Des dizaines et des dizaines de tours, dont certaines s’étaient écroulées, au fil des âges, dans de grands épanchements de poussière, ajoutant au sol gris encore plus de grisaille.

L’homme et l’enfant contemplaient les tours. L’enfant demanda encore une fois à l’homme ce qu’il y avait dans ces tours et l’homme répondit une fois encore qu’il n’en savait rien. Les tours étaient déjà là quand il était né, quand il avait été un enfant comme l’enfant. C’était dans un lointain passé. Mais l’homme ne savait pas compter le temps car il n’existait plus de jour ni de nuit, seulement un ciel gris dispensant une lumière fade, sans ombre sur le paysage sans couleur.

L’homme se souvenait que, dans son enfance, on disait que les tours étaient gardées par des soldats qui veillaient à ce que personne ne tente d’y pénétrer. Mais il n’y avait plus de soldats, il n’y avait pas non plus d’hommes pour tenter d’entrer dans les tours. Il expliqua à l’enfant qu’elles étaient les citernes du savoir. Il avait appris d’un homme encore plus vieux que lui et qui n’existait plus, qu’il suffisait d’ouvrir une tour pour que le savoir se déverse sans fin comme un torrent de connaissances. Mais, lui, ne savait pas comment les ouvrir et faire se déverser le savoir. Alors, il restait là à les contempler sans penser.

L’homme demeurait là, assis sur son talus, près de la pile nourricière qui lui fournissait de quoi vivre depuis sa naissance qu’il avait totalement oubliée car on oublie toujours sa naissance. L’enfant aussi avait une pile nourricière et ignorait tout de sa naissance. Ils n’étaient pas le dernier homme, ni le dernier enfant. Çà et là, à l’horizon, ils voyaient bien d’autres hommes, d’autres femmes et d’autres enfants qui demeuraient sur leurs talus, près de leur pile, sans tenter de s’approcher les uns des autres.

L’homme expliqua à l’enfant que, dans des temps très lointains, le monde ne ressemblait pas à cela. Il était en couleurs. Mais il était bien incapable d’expliquer à l’enfant ce qu’étaient les couleurs. Il ne se souvenait pas d’en avoir vu. Il lui dit aussi que le monde était bien plus peuplé et que les êtres humains bougeaient beaucoup, parlaient

beaucoup, faisaient du bruit et se battaient souvent. Pourquoi se battaient-ils ? À cause de ce qu’il y avait dans les tours supposait l’homme qui ne savait pas ce qu’il y avait dans les tours.

Soudain une tour chancela et, dans un immense fracas, s’effondra en soulevant une immense vague de poussière. Et quand la poussière fut retombée, l’homme et l’enfant purent observer ce qu’il y avait dans la tour. Ils virent ainsi, répandus sur la plaine grise, une grande quantité d’objets rectangulaires contenant d’innombrables feuilles grises couvertes de minuscules dessins noirs alignés sur de nombreuses lignes.

L’enfant, émerveillé, s’approcha pour saisir un de ces rectangles, mais l’objet tomba en poussière dès que son doigt l’effleura. L’enfant fut déçu. Il conclut que les tours ne contenaient finalement pas grand-chose.

L’homme et l’enfant retournèrent s’asseoir sur leur talus pour contempler la brise qui effaçait peu à peu le contenu de la tour en ajoutant du gris au gris. Tout autour d’eux, dans le lointain, d’autres firent comme eux et le temps s’immobilisa à nouveau.

L’homme expliqua à l’enfant que si les tours étaient gardées, jadis, c’est parce que ce qu’elles contenaient était néfaste, que c’était ce qu’elles contenaient qui avait été à la source de la disparition des hommes. Mais de cela, il n’était pas sûr.

Il raconta à l’enfant une légende dont il n’était pas certain qu’elle fut vraie. Mais c’était la seule légende qu’il connût. Alors il se dit qu’il valait autant qu’il la raconte à l’enfant. Il y avait très très longtemps, quand la Terre était encore très peuplée, les hommes se rendirent compte qu’elle devenait inhabitable, qu’elle se transformait peu à peu en une planète grise où l’on ne pourrait plus vivre. Alors, les hommes construisirent des navires qui allaient dans le ciel et quittèrent la Terre pour aller découvrir d’autres mondes où ils pourraient prospérer à nouveau. On dit que ce fut à ce moment qu’ils construisirent les tours et y enfermèrent tout leur savoir. Un savoir immense dont ils espéraient qu’il demeurerait à jamais. Ceux qui restèrent sur Terre étaient chargés de protéger les tours contre ils ne savaient pas quoi. L’homme expliqua à l’enfant qu’ils étaient tous les deux des descendants de ces gardiens du savoir. Mais, désormais, il n’y avait plus rien à garder car le savoir partait en poussière.

L’enfant l’écoutait avec attention, mais aussi avec incrédulité. Les rectangles qu’il avait vus ne semblaient contenir que de vilains petits dessins ne servant à rien et partant en poussière dès qu’on les touchait. L’enfant était de plus en plus persuadé que le savoir était dans la parole de l’homme, même s’il lui paraissait que l’homme était un peu fou, certainement gâteux. Mais, cela, il ne le dit pas à l’homme car il ne voulait pas que ce dernier le chasse et qu’il se retrouve seul sur un talus qu’il devrait chercher longtemps.

Alors, l’homme et l’enfant se renfermèrent dans ce silence qui les maintenaient en paix depuis un temps qu’ils ne pouvaient pas compter. L’enfant savait que l’homme finirait par ne plus être vivant. A ce moment, il enterrerait l’homme après lui avoir pris sa pile nourricière et il attendrait qu’un autre enfant vint le trouver pour qu’il lui raconte ce que lui avait dit l’homme.

De son côté, l’homme était content d’être avec l’enfant et de lui faire connaître toute sa science. La présence de l’enfant était une raison de vivre que ne partageaient pas ceux

qui demeuraient seuls sur leurs talus. Alors, de temps à autre, il parlait à l’enfant sans se préoccuper des moues dubitatives du gamin. Et quand il ne savait pas quoi dire, il inventait. De toutes manières, l’enfant ne le croyait pas et tout cela ne servait pas à grand-chose.

Un jour, il ne resterait rien de tout cela. Et cela laissait l’homme parfaitement indifférent.

Chapitre 2

Le vaisseau s’approchait d’une planète qui ressemblait à s’y méprendre à la Terre, pour ce qu’en savait la femme qui s’était approchée d’un des rares hublots. L’énorme machine se prépara à entrer dans l’atmosphère de la planète et à s’y poser en douceur en un lieu favorable aux humains qui se trouvaient à bord.

La femme vivait dans ce vaisseau depuis sa naissance. De nombreuses générations l’avaient précédée, tant de générations qu’elle ne savait les compter. Elle était en train de vivre ce qu’on lui avait annoncé après qu’on l’eut promis à ses ancêtres. C’était donc elle, et les autres descendants des premiers passagers qui auraient le privilège d’atteindre cette terre promise.

Elle fit venir sa fille et toutes deux se réjouirent de contempler les océans bleus, les forêts d’émeraude, les déserts dorés et les montagnes aux reflets d’argent. Elles appelèrent les autres passagers qui, tous, se pressèrent contre les hublots pour découvrir cette nouvelle Terre qui les émerveilla.

La femme expliqua à la petite fille que cette nouvelle planète était tout à fait à l’image de qu’avait été la Terre avant que tout se mette à ne plus aller. Elle lui avait mille fois raconté le monde des contes de fée et des romans bucoliques. Mais les guerres, la surpopulation et les dévastations de l’industrie avait eu raison de la nature. Il en était résulté un monde gris et inhabitable où l’on ne pouvait s’attendre qu’à mourir.

Alors les hommes avaient entrepris de construire de hautes tours de lumière faites de pierre immaculée et de métal étincelant pour y entreposer tout l’art et toute la science de l’humanité pour l’éternité. Un jour, peut-être, d’autres viendraient et découvriraient la magnificence de la civilisation humaine.

Puis ils avaient construit d’immenses vaisseaux spatiaux, des arches humaines en grand nombre qui emporteraient l’humanité vers d’autres planètes pour tout recommencer, en mieux, beaucoup mieux.

Chaque vaisseau pouvait transporter des milliers de voyageurs. Pourtant, seule une infime fraction de l’humanité put y prendre place pour y traverser l’espace pendant des générations et des générations. Le reste de l’humanité fut abandonné au pied des tours pour lentement s’éteindre dans l’oubli et le silence d’une planète mourante.

C’est ainsi que les ancêtres de la femme étaient partis avec pour mission de refonder l’humanité et transmettre tout le savoir qu’ils avaient acquis par l’enseignement, la lecture et l’expérience de la vie. Chaque voyageur était une encyclopédie humaine dont le seul but était de transmettre aux jeunes générations la science de l’humanité. On n’avait pas emporté de livres car l’espace des vaisseaux devait être entièrement dévolu aux humains et aux moyens de survivre à la traversé de l’espace.

On espérait qu’un vaisseau au moins parviendrait à atteindre un des mondes qui avaient été choisis pour l’émigration. Et la femme vit que son vaisseau était parvenu à la plus belle des destinations possibles.

Ils se posèrent au milieu d’une vaste plaine dont les hautes herbes ondulaient sous une douce brise parfumée d’essences de fleurs inconnues. Il ne restait dans le vaisseau que quelques dizaines de passagers qui avaient réussi à survivre aux maladies, à la consanguinité, aux diverses épreuves qu’imposaient un si long voyage. Mais tous se sentaient transportés de joie.

Tout autour d’eux apparurent peu à peu des êtres qui s’approchaient avec prudence et curiosité. C’est ce que la femme pensa car ces êtres qui n’avaient rien d’agressif ne ressemblaient à rien de ce qu’on imaginait sur Terre, du moins à ce qu’on leur avait décrit et dessiné. Ils n’avaient rien d’humain, mais ce n’étaient pas de monstres menaçants. La femme les trouva plutôt beaux et avenants.

Puis, étourdie par la richesse de l’atmosphère et par l’intensité de l’émotion, elle s’évanouit.

Chapitre 3

Notre curiosité fut bien récompensée car ce qui sortit de ce monstre de métal était un groupe d’être étranges couverts de carapaces blanches et se tenant sur leurs pattes arrières. Beaucoup d’entre eux étaient très affaiblis et tombèrent sur le sol juste après être sortis de la machine.

Nous les transportâmes dans nos abris et leur retirèrent leurs carapaces pour les soigner du mieux que nous pouvions. Ils respiraient notre air sans dommage et la nourriture que nous leur donnâmes les surprit mais ne les empoisonna pas.

Il nous fallut peu de temps pour apprendre leur langage, je devrais dire leurs langages, car, curieusement ils en parlaient plusieurs et ne se comprenaient pas toujours entre eux.

Au bout de quelques temps, ils se familiarisèrent avec notre monde et nous prîmes goût à les avoir parmi nous. C’est à ce moment qu’ils entreprirent de nous dire tout ce qu’ils avaient entreposé dans leur mémoire. Ils nous parlèrent de l’histoire tragique de leur monde, de la mission qu’ils avaient entreprise pour la survie de leur civilisation, de l’art, de la musique, de la littérature, de la science, de la médecine et de la technologie. Ils nous amusèrent beaucoup avec leurs religions bizarres, tout en nous épouvantant à l’idée qu’on pût tuer ou mourir pour de pareilles idées.

Nous prîmes un plaisir considérable à écouter tous ces gens nous raconter la mémoire de leur monde avec tant de passion. Nous ne savions pas forcément quoi faire de tout cela car nous sommes très différents de ces êtres et beaucoup de ce qu’ils nous racontent n’a guère de sens pour nous. De plus, leur caractère faible et maladif ne nous incite pas à suivre aveuglément leur chemin.

Puis, un jour, ils nous demandèrent de quoi pouvoir écrire tout ce qu’ils savaient. Ils affirmèrent que les paroles s’envolaient tandis que les écrits restaient. Mais nous leur répondîmes que les écrits sont surtout sources de mésentente et de guerre entre les tenants de tel ou tel écrit et que, dans notre monde, la parole est bien plus vivante que dans le leur. Nous les avions tous écoutés et notre mémoire collective n’en perdrait jamais le moindre mot.

Alors ils prirent leurs distances et, s’installant loin de nous, ils entreprirent la tâche immense de tout réécrire. Mais ils étaient bien trop malades et affaiblis par leur voyage. Ils finirent par tous mourir sans qu’on ne les regrette trop.

Les paroles unissent les êtres de bonne volonté tandis que les écrits divisent les fanatiques de tous bords. Notre monde a choisi de conserver les paroles dans notre mémoire commune, abandonnant les écrits à l’usure des âges.

PRIM

Apprêtez-vous à voyager. D’abord dans le monde, à Paris, Londres, Berlin, Moscou, Hanoï, Windhoek, New York, Ivalo, Venise, Tozeur. Apprêtez-vous à voyager à travers des univers qui ne sont pas si parallèles que ça. Qu se serait-il passé si Hitler était devenu un peintre célèbre ? En résumé, un roman qui fait bouger !

Après Krim, Drim et Frim, Prim est le quatrième roman de la réalité tourmentée.

LES ROMANS DE LA RÉALITÉ TOURMENTÉE

Voici, enfin, réunis dans un seul volume, mes quatre romans : KRIM, DRIM, FRIM, PRIM

Ces quatre romans qui mettent en scène des personnages et leurs doubles qui ne sont pas forcément amicaux, dans des univers élastiques et changeant. Il arrive que cela finisse bien, mais pas toujours, car entrer dans des dimensions inconnues est toujours risqué. Les aventures des héros de ces romans sont gouvernés par l’intrication quantique, la théorie des catastrophes et du chaos, les multivers et les rêves bizarres des gens un peu fous. On voyage aussi à travers le monde pour découvrir des villes et des paysages qui pourraient exister.

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