J’adore aller passer un moment dans le petit port de Honfleur qui n’est ni sur la mer, ni même au bord de la Seine, mais bien abrité au bout d’un chenal. L’eau est partout, les bateaux de pêcheurs aussi, créant un contraste de forme et de couleur avec les innombrables maisons à colombages ou aux façades couvertes d’ardoise. On a l’impression de se perdre dans cette toute petite ville qui a gardé sa structure médiévale.



La ville a su garder son âme malgré l’abondance des touristes qui se font pourtant plus rares en hiver. À deux heures de Paris, elle offre le dépaysement d’un endroit authentique et chaleureux. Les pêcheurs y font contrepoids aux touristes.






































































Les touristes, les marins et les plaisanciers y cohabitent avec une grande bienveillance. On est accueilli avec gentillesse dans les nombreux restaurants qui semblent s’être donnés le mot pour tous proposer les mêmes menus. Mais qui se plaindra de manger des moules, gober des huitres et déguster des soles et des daurades.
Il existe même un paradis des papillons actif même en hiver :







De Honfleur à Trouville, la côte est bordée de villages ponctués de belles demeures à colombages et de bords de mer escarpés. Villerville se souvient encore du passage de Belmondo et Gabin dans un Singe en Hiver. Puis on se trouve dans Trouville, une ville balnéaire qui a oublié de passer les années 50. La ville est gaie et nostalgique. On s’y sent bien, même si le soleil a de la peine à venir à bout de l’air de l’hiver. Les gros hôtels et le casino ont des petits airs de Lido de Venise.

































Puis on passe à Deauville, immense dortoir à nouveaux riches exhalant son snobisme. Sa gare ressemble à celle de Dalat parce que cette ville fut bâtie par les Français pour servir de villégiature aux colons accablés par la chaleur de Saïgon. On fuit et on retourne dans le monde des humains.

Au retour, escale à Pont Audemer. Une ravissante petite ville sillonnée de canaux étroits et surplombés de maisons à colombages et encorbellements. Hélas, la ville est encombrée de voitures qui rendent les promenades à pied dans les ruelles étroites difficiles et dangereuses.

















