The World in my Dreams

PAYSAGES DE MES VOYAGES

GALAXIE IMAGINAIRE

CRAZY MAPS

PAYSAGES DE MES VOYAGES

Au commencement existait la photo argentique. Il fallait tout calculer à l’avance et prendre soin de son cadrage. On devait toujours se souvenir que chaque déclenchement coûtait cher et que les pellicules ne contenaient au mieux que 36 vues. On devait attendre son retour pour pouvoir constater qu’on avait réussi ou raté ses photos. Bien des instantanés saisis dans l’instant se sont révélés au retour de tristes clichés mal cadrés, mal exposés et encombrés d’un passant inopportun…

Puis a surgi la photo numérique que tout photographe un peu expert a vilipendé avec mépris. Il n’est pas de personne plus conservatrice qu’un photographe ! Il en est encore à proclamer que rien ne vaut ce bon Kodachrome, voir cet excellent Tri-X. Le numérique a immédiatement apporté deux solutions décisives aux problèmes de photographes : Le nombre de clichés n’était plus limité et on pouvait vérifier dans l’instant si la photo était réussie. Le capteurs  et les cartes de mémoires étaient les seuls points noir de ce progrès, Mais, au fil des ans, tout ceci a changé et les moindre capteur dépasse facilement les capacités des meilleurs films et les cartes sont capables de stocker des montagnes de photos.

Puis sont apparus les logiciels de traitement de l’image, en particulier l’incontournable Photoshop, qui ont permis d’apporter aux photos brutes les améliorations nécessaires à leur qualité. Grace à ces logiciels et un peu d’entraînement, on a pu améliorer considérablement les photos qui se sont affranchies très largement des contraintes de l’instant de la prise de vue.

Un dernier pas est franchi avec les innombrables applications associées aux tablettes. L’utilisation et la combinaison de ces applications élimine toutes les limites de l’imagination. Grâce à ces applications la photo devient image. La réalité saisie à la prise de vue n’est plus qu’un point de départ pour celui qui cherche, comme moi, à composer des images à partir d’éléments réels, mais objets de toutes les formes de créativité.

J’ai bourlingué un peu partout sur cette planète, découvrant au fil des ans de nombreux pays aux atmosphères, cultures, climats forts et différents. 

J’ai, pendant près de trente ans, été un habitué de l’avion de sept heures, celui que prennent ceux qui travaillent « à l’international », c’est à dire qui doivent arriver quelque part en Europe pour la réunion de neuf heures… et plus loin pour celle qui commence en début d’après-midi. On les reconnaît bien dans, les aérogares, à leur costard et leur « attaché case ». Ils sont seuls, pressés, fatigués et de mauvais poil. Chaque matin, de partout, partent partout des avions bourrés de ces types en gris. arrivés à destinations, ils sautent tous dans des taxis qui les mèneront à leur réunion dans une salle aveugle dans un immeuble bien propre, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à tous les immeubles de bureau. Et ils rentreront au soir par le même genre d’avion.

Et je voyageais dans ces avions. Mais j’essayais toujours de faire l’école buissonnière et de m’échapper vers la beauté des villes mystérieuses qui entouraient les immeubles de bureaux. Les gens avec qui je travaillais partageaient la même curiosité pour la magie du monde. Cela s’ajoutait bien sûr à tous les voyages pour le voyage. Mais je n’aurais jamais pu voir autant le monde qu’en m’évadant des innombrables trajets d’un jour au milieu des hommes en gris.

C’est ainsi que j’ai parcouru l’Europe :

Je suis allé aussi beaucoup plus loin :

Chaque pays, chaque contrée, chaque ville, chaque moment engendre des émotions qui sont autant de filtres de la réalité. La prise de vue permet de saisir et même de mettre en valeur cette valeur imaginaire, mais c’est au traitement que l’on peut ajouter, dilater et transformer cette valeur émotionnelle pour la conduire dans l’onirisme. 

J’adore me livrer à ce jeu qui se perfectionne au fil des ans. Travailler, transformer, amender, détourner, tricher avec le réel me permet de parler de mes rêves, de ces univers que l’on découvre en dormant, qui ressemble énormément à la réalité, mais qui ne l’est du tout non plus. J’essaie de faire des images venues de mille endroits dans le monde l’expression de mes rêves. Il m’arrive parfois (rarement) d’emprunter des images qui existent, prises par d’autres, mais qui me touchent. Je les altère, les modifie, y introduits des éléments qui les font échapper au réel. C’est une façon de créer un monde poétique en résonance  avec ce que m’inspirent les lieux.

On me dira que les collages et les trucages existent de longue date et que les surréalistes jouaient énormément à cela. Les dictateurs aussi. On comprendra que ce que l’on peut faire aujourd’hui est différent dans la facilité de créer l’illusion dans des profondeurs inaccessibles il n’y a pas 20 ans.

Entre les photos qui s’attachent à rendre la beauté et la magie du réel et les images qui nous entraînent vers le monde des rêves se dessine la différence entre présenter et représenter. Dans le premier cas il s’agit de se plonger dans l’essence du réel, dans le second il s’agit de s’évader de ce même réel. Il arrive même que les deux processus finissent par converger dans une même émotion. Toutefois la photographie traditionnelle, dans sa volonté de pénétrer dans la nature profonde des choses, procède par métonymie, par désignation de ce qui résume la chose. L’image onirique procède de l’inverse, échappant à la comparaison, elle s’évade dans vers l’arbitraire de la métaphore qui ne relève que de la complicité entre l’auteur et celui qui regarde.

Autant dire que les deux procédés sont respectables, mais que nous nous intéressons ici au second qui fait vibrer la corde du rêve.

Voici une sélection d’une centaine de ces images choisies pour leur diversité de lieux et d’interprétation graphique.

Retour

GALAXIE IMAGINAIRE

Au cours de mes voyages, j’ai toujours pris beaucoup de photos que j’ai d’abord rangé dans des boites de diapositives, l’antichambre de la mort des images. Puis je les ai collées dans de gros albums où elles dorment depuis des décennies. Grace à la photo numérique, les photos de mes voyages prennent vie, me suivent partout sur les écrans qui ne me quittent jamais.

Puis, profitant des applications foisonnantes conçues pour l’iPad, je me suis beaucoup amusé à transformer les paysages de ma collection en petites planètes, mondes miniatures de mes souvenirs et de mon imaginaire.

Enfin, je me suis aperçu que Google Maps permettait d’entreprendre des voyages virtuels sur toute la planète en offrant des points de vue de tous les horizons, tous les sites et tous les monument qu’on puisse imaginer. Il m’a suffit de collectionner ces images prises par les machines de la plateforme pour les transformer en une galaxie de petites planètes qui doivent autant à la réalité qu’à l’imaginaire.

Toutes ces images prennent un sens nouveau en se sphérisant. Les perspectives changent et s’accentuent, des détails insolites sont mis en scène, la lumière se transforme. Cette transformation géo-planétaire stimule souvent mon imagination au moment même où je contemple un paysage et que je le prends en photo.

Retour

CRAZY MAPS

Vous aurez forcément remarqué que, sur les réseaux sociaux, il arrtive qu’on nous montre des sites célèbres en se trompant sur leur localisation, surt leur nom, sur leurs caractères propres. La géographie est une discipline fort mal connue par nos contemporains qui s’eétonnent que la Chine soit si loin de nous quand on peut y aller en un coup d’avion.

Il m’arrive de montrer une carte du monde à certain de mes voisins pour lui demander de mettre le doigt sur le pays où il a passé ses vacances… panique à bord !

L’intelligence artificielle permet de corrompre la réalité au gré des fantaisies de celui qui s’en sert. Certains noius disent que c’est nouveau et que c’est un progès néfaste qui vient de naître des cerveaux enfants de l’électronique.

Que nenni ! Les hommes n’ont jamais cessé de réinventer le monde au gré de leurs croyances, de leurs religions, de leurs appétits de pouvoir. Cela dans le but d’asservir ou de tirer gloire. Maîtriser la géographie, c’est maîtiser le monde. Sans blague ! Celui qui sait lire les cartes sait gagner les batailles. Napoléon le savait fort bien.

Pour illustrer mon propos et vous faire ressentir l’impression étrange que cela produit, je me suis amusé à combiner Googl Earth et les fonctions génératives de Photoshop pour réinventer quelques lieux célèbres.

J’enrichirait cet atlas de fantaisie au gré de mes envies …

SACRÉ COEUR

TOUR EIFFEL

ARC DE TRIOMPHE

CARCASSONNE

MONT SAINT MICHEL

VERSAILLES

SAINT PIERRE DE ROME

MANHATTAN

LONDON

PARIS

Screenshot

Retour