Résumé

Un curriculum vitae se rédige en commençant par ce qui est le plus récent, en présentant ses derniers exploits. Mais moi, je préfère commencer par le début parce que ma carrière est une initiation qui s’est faite sur un demi-siècle. Pourquoi s’en priver !

1963 – 65

Je passe mon Certificat d’Études et mon BEPC. Je trouve que c’est très drôle de passer des examens, même quand ils ne servent à rien.

Je découvre qu’on peut obtenir des diplômes sans trop d’effort.

1969

Je passe mon Bac. Je l’obtiens avec mention parce que ma dissertation déconcerte. Mes références littéraires sont hors norme, hors programme. 

Je découvre qu’il est bon de ne pas penser comme les autres.

1970 – 78

Je travaille dans diverses entreprises. On me paye mal, mais j’apprends à négocier, à convaincre, à organiser. On me propose des « situations », mais je veux aller plus loin.

J’accompagne mon ami Ernest Dupuy qui organise des stages de Dynamique du Dialogue. Obligé d’observer en silence, j’apprends à comprendre le monde qui se cache derrière les mots.

Je découvre les mystères de l’entreprise et qu’il est bon d’être son propre patron.

1978

Je soutiens ma thèse de Doctorat d’Etat. Mon Directeur de thèse s’était fait tirer l’oreille, je n’étais même pas agrégé. Ma thèse est une analyse sémiologique des mécanismes de la publicité et de la communication de masse. Ça ne plait pas aux profs, mais cela les fascine. Je deviens, à 26 ans, le plus jeune docteur d’état de France.

Je découvre que l’on peut faire des choses que tout le monde, par conformisme,  dit impossibles. 

1978 – 85

Je suis chargé d’études, puis directeur d’études dans un institut d’études qualitatives spécialisé dans l’industrie pharmaceutique. Je développe l’analyse sémiologique de la communication (le Semiotest). Je travaille à l’analyse du langage par ordinateur (lexicométrie).

J’étudie la systémique et les théories de la psychologie de la communication de Palo Alto.

Avec un ami, je réalise une étude sémiologique des mécanismes d’un nouveau phénomène : la série télévisée. Dallas n’a plus de mystère pour moi !

Je découvre les implications croisées des sciences du langage, de la technologie et de la communication.

1985 – 2002

Je prends la tête d’une petite société d’études, Trilogy. Je la fais grandir en lui ouvrant des perspectives internationales. Je multiplie les conférences internationales. Trilogy intègre un groupe de sociétés européennes (Qualis International). Je mène, dans ce groupe, de nombreux projets d’innovation au sein de grandes entreprises (Unilever, PSA, Nestlé, Mars). J’interviens dans plusieurs écoles de marketing et même à l’École Polytechnique …

Je forme de nombreux étudiants d’écoles de commerce en leur confiant des missions insolites et provocantes (Y a t’il un remède au marketing, l’homme est-il beau, l’art de planter un budget …). Je leur explique qu’ils entrent chez moi comme des photocopies et qu’ils en sortiront comme des originaux.

Je découvre les arcanes de l’anthropologie interculturelle.

1995 – 96

Je pars par deux fois adopter mes filles au Vietnam.

Je découvre le Vietnam …

1995 – 2015

Je développe de manière indépendante de nouvelles approches des études. L’ethnologie filmée où le comportement réel permet de dépasser le langage et les biais du discours d’opinion. Je développe également des méthodes d’optimisation de concepts innovants.

Je découvre que les études de marché sont des obstacles objectifs à l’innovation en ce qu’elles explorent des attentes qui n’existent pas, se concentrent sur des consensus en excluant l’exception, se comparent à la concurrence au lieu de s’en détacher.

Plusieurs articles de ce site sont le fruit de mes réflexios et expériences de cette époque en particulier CHAOS et INNOVATION et DIE EUROPEAN VIA DE VIVRE qui ont fait l’objet de conférences internationales.

Depuis 2012

J’écris des romans, je fais des photos, je crée des images, je voyage.

Je découvre que la retraite est un recommencement.

Il m’arrive toujours, avec grand intérêt, d’intervenir dans des phases de réflexion, d’analyse et de conseil pour le développement d’innovations, d’optimisation de positionnement, d’interprétation des données des études de marché.

Près d’un demi-siècle d’expérience dans le marketing, la communication, l’innovation et les sciences du langage est un atout décisif pour identifier les solutions optimales.

Mon Vietnam

Voici les récits et les images d’un Vietnam qui a disparu depuis longtemps. Un Vietnam qui s’éveillait au monde après des décennies de guerres et de dictature.

Deux fois de suite, je suis allé dans ce pays dont je suis tombé profondément amoureux. Puis j’y suis encore retrourné, non plus pour adopter, mais juste pour mieux connaître le pays et y rencontrer les mais que je m’y suis faits.

Chacun des voyages donne lieu à un récit.

HANOÏ

Il s’agit de la reprise du journal que j’avais écrit en 1996-97 au fil des événements.

C’est le texte brut, sans retouches ni corrections, de tout ce qui se passa pendant les longues semaines où, d’un côté je devais lutter contre l’administration vietnamienne de l’époque, aux tentacules un peu gluants, de l’autre je découvrais ma fille, les Vietnamiens et le Vietnam et en devenais amoureux pour le reste de ma vie.

Désormais, on peut aussi lire le récit illustré de l’adoption de notre première fille dans un livre souvenir, un quart de siècle plus tard :

Voici quelques images de cette époque où, en 1995-96, Hanoï était encore un gros village qui découvrait le monde, plein de sourires, de courage et d’espoir :

On peut trouver ce récit sur Amazon:

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ROUGE AVEC UN TOIT OUVRANT

C’est l’histoire d’une adoption. « Rouge avec un Toit Ouvrant », c’était ma réponse à la question malveillante et réitérée d’une psychologue de l’adminsitration qui ceherchait à nous dissuader d’adopter, « à quoi doit resembler l’enfant que vous voulez adopter.

Il était claire que cela ne s’annonçait pas bien. Mais c’était sans compter avec notre obstination.

C’est aussi l’histoire de notre contact avec le Vietnam de 1995, un pays dont on n’avait qu’une vague idée à travers des films tous tournés en Thailande. Un Vietnam qui était en train de s’éveiller après vingt ans d’un régime qui en avait fait le pays le plus pauvre du monde avec le Bangladesh.

C’est encore la découverte de nouveaux amis merveilleux, tant vietnamiens, dont certains sont encore nos amis vingt cinq ans plus tard, que les aventuriers qui prospéraient dans le pays en exploitant ses ressources et sa nouvelle économie, qui essayaient d’aider les enfants de Hanoï aussi. 

Écrit un quart de siècle plus tard, cette chronique se joue de la mémoire, met en lumière des moments clés et procède comme un film que l’on aurait monté en choisisssant les scènes qui comptent.

C’est aussi la découverte de deux petites filles, Hoa et Hao, qui deviendront Émilie et Margaux.

On peut trouver cet ouvrage sur Amazon :

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LE REGARD D’UN VIETNAMIEN SUR LE VIETNAM

Ta Ngoc Anh est un gentil monsieur qui vit paisiblement sa retraite en parcourant le pays, en solitaire, avec son Nikon. Il est le mari de Mai Nhu, notre chère amie qui nous a tant aidés quand nous sommes venus pour adopter nos filles en 1995 et 1996. Mais il ne se montre que rarement et demeure toujours silencieux. Il ne s’exprime qu’avec ses photos …

Il voyage sans cesse à travers le pays pour en saisir à la fois la beauté et l’étrangeté des coutumes et des paysages.

Lors de mon arrivée à Hanoï en 2008, mes amis m’ont aussitôt emmené au vernissage de l’exposition des photographes vietnamiens où il figurait en bonne place. Comme j’avais retouché sans le savoir la photo du président de cette association en train de parler avec des enfants, je fus traité comme un invité d’honneur, malgré mon « jetlag » qui pesait un peu sur ma conscience.

J’ai conservé quelques unes des photos de Ta Ngoc Anh, mais l’essentiel de ses photos sont sur des DVD et un disque dur qui a cessé de respirer il y a des années. L’obsolescence programmée ou pas, a de triste conséquences sur la mémoire.

Voici quelques unes de ses photos qui sont le témoignage d’un Vietnam qui, peu à peu, s’évanouit dans le passé :

J’avais aussi préparé un petit film qui contenait beaucoup plus de ses images. Les effets sont un peu trop appuyés, hélas …

Pour en savoir plus sur Mon Vietnam :

PORTRAITS DE MON VIETNAM

VIETNAM 2018

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1991 – 2024 : LA MÉTAMORPHOSE

Voici deux films sur le voyage en train de Hanoi à Saïgon, le premier en 1991, le second, aujourd’hui …

On y voit, comme je l’ai vue, l’extraordinaire transformation de ce pays

1991

2024

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VIETNAM 2003

En 2003, mon neveu se maria avec la fille de la directrice de l’orphelinat où j’avais adopté mes filles. Par ce geste, ma vie française s’imprégnait bien plus que je ne l’avais imaginé du Vietnam. J’étais donc retourné çà Hanoï avec mes deux filles, sept ans après que j’avais quitté ce pays.

Déjà, entre 1995 et 1996, le pays avait changé. Les motos avaient remplacé les bicyclettes et les scènes de rues de 1995 appartenaient au passé. Plus de slogans diffusés à longueur de journée par des haut-parleurs disséminés dans la ville, plus de troupeaux passant furtivement vers les marchés au petit matin.

En 2003, tout avait encore changé, mais Hanoï demeurait encore un gros village où s’activaient mille petits métiers dans un apparent désordre. Le film que j’y tournai représente une sorte de témoignage d’un temps révolu. Le Hanoï d’aujourd’hui est une cité près de dix fois plus grande que celle que j’ai connu et dont je suis tombé amoureux.

En 2003, aucun gratte-ciel ne se dressait dans les cités du Vietnam. Les créations délirantes de Bana Hills ou de Sapa ou Danang n’avaient pas encore vu le jour. Cat Ba n’était accessible que par une voie de pierres éboulées. La baie d’Halong était encore presque intacte, vierge des hôtels de luxe bordant la côte et des navires ultramodernes qui la sillonnent aujourd’hui.

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